Les Chiites duodécimains (el-Ithnaa 'Achriya) prétendent que les prophètes ont une aptitude naturelle qui empêche de façon absolue de commettre le péché. Selon eux, les prophètes sont préservés de l'oubli, de l'erreur involontaire, du jugement incorrect, depuis leur naissance jusqu'à leur mort.
Nous allons détailler pour le lecteur les Textes qui démontrent le contraire de cette prétention. Ces Textes ne souffrent d'aucune ambiguïté et ne doivent être ni modifiés, ni mal interprétés. On ne doit considérer que le Livre et la Sunna. C'est dans ces deux sources que se trouve la bonne voie.
I. L'Infaillibilité des Prophètes dans la transmission du Message et son assimilation
Il est établi par un consensus de la Oumma que les Prophètes sont dotés d'infaillibilité dans l'assimilation du Message. Ils n'oublient rien de ce qui leur est révélé, sauf ce qui a été modifié. Allah a promis à Son Messager Mohammed de lui faire lire et de lui permettre de ne rien oublier de ce qu'Il lui révèle, sauf ce qu'Allah veut qu'il oublie :
"Nous te ferons réciter [le Coran] de sorte que tu n'oublies pas." [Coran 87.6]
Il lui a promis aussi de rassembler le Coran dans son coeur :
"Ne remue pas ta langue pour hâter sa récitation. Son assemblage [dans ton coeur] Nous incombe ainsi que la façon de le réciter." [Coran 75:16]
Les Prophètes sont aussi infaillibles dans la transmission du Message, car ils ne cachent rien de ce qui leur est révélé. Puisqu'ils trahiraient s'ils en dissimulaient quelque chose, alors il est impossible que les Prophètes soient des traîtres. Le Très-Haut dit :
"Ô Messager! Transmets ce qui t'a été descendu; si tu ne le fais pas, tu n'auras pas transmis." [Coran 5.67]
S'il essaie de cacher quelque chose ou une partie de ce qui lui a été révélé ou d'y apporter des changements, Allah le châtiera certainement :
"Et s'il Nous avait faussement attribué quelques paroles, Nous l'aurions saisi de la main droite, ensuite Nous lui aurions tranché l'aorte." [Coran 69.44]
Certaines caractéristiques qui ne sont pas contraires à l'infaillibilité des Prophètes
Les traits humains intrinsèques ne sont pas contraires à l'infaillibilité des Prophètes. Ibrahim a eu peur lorsqu'il a vu que les mains de ses hôtes ne se sont pas tendues vers le repas qu'il a mis à leur disposition. Il ne savait pas que c'était des Anges dans des formes humaines.
"Puis, lorsqu'il vit que leurs mains ne l'approchaient pas, il est pris de suspicion à leur égard et a ressenti de la peur vis à-vis d'eux. Ils dirent : n'aie pas peur, nous sommes envoyés au peuple de Loth." [Coran 11.70]
De même, Moïse a promis à Al-Khadhr de patienter en sa compagnie et ne rien demander de ce que le dit saint fera jusqu'à ce que ce dernier lui en parlât. Mais Moïse ne put se retenir, car il a vu des choses étranges et, à chaque fois, il posait des questions, s'opposait ou orientait (La première fois, Moïse avait oublié, la deuxième et la troisième fois, il a agi de manière intentionnelle), et à chaque fois le saint lui rappelait sa promesse et lui dit :
"Ne t'ai-je pas dit que tu ne pourrais pas patienter avec moi ?" [Coran 18.82]
Moïse se fâcha fortement et se mit à traîner son frère Aaron par les cheveux de la tête. De même, il a jeté les ardoises qui contenaient les Paroles d'Allah lorsqu'il revint du rendez-vous de son Dieu et qu'il trouva que son peuple s'est mis à adorer un veau.
"Et lorsque Moussa retourna à son peuple, fâché, attristé, il dit : vous avez très mal agi pendant mon absence! Avez-vous voulu hâter le commandement de votre Seigneur ? Il jeta les Tablettes et prit la tête de son frère, en le tirant à lui. Ô fils de ma mère, dit Haroun, les gens m'ont traité en faible et ils faillirent me tuer. Ne fais donc pas que les ennemis se réjouissent à mes dépens et ne m'assigne pas la compagnie des gens injustes." [Coran 7.150]
II. Les Prophètes ne sont pas infaillibles dans leur humanité
Adam et Eve:
Ils mangèrent du fruit défendu et transgressèrent l'interdit divin
Et Nous dîmes: "ô Adam, habite le Paradis toi et ton épouse, et nourrissez-vous-en de partout à votre guise; mais n´approchez pas de l´arbre que voici: sinon vous seriez du nombre des injustes". (Coran 2.35)
Puis le Diable le tenta en disant: "ô Adam, t´indiquerai-je l´arbre de l´éternité et un royaume impérissable?" Tous deux (Adam et Eve) en mangèrent. Alors leur apparut leur nudité. Ils se mirent à se couvrir avec des feuilles du paradis. Adam désobéit ainsi à son Seigneur et il s´égara. (Coran 20.120)
Ô notre Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes. Et si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serons très certainement du nombre des perdants". (Coran 7:23)
Puis Adam reçut de son Seigneur des paroles, et Allah agréa son repentir car c´est Lui certes, le Repentant, le Miséricordieux. (Coran 2.37)
Adam oublia les quarante années de sa vie qu'il offrit à David
Dans les hadiths relatifs à la création d'Adam, lorsque la descendance de celui-ci fut extraite de ses reins, il vit parmi elle les Prophètes, sur eux le salut. Il aperçut un bel homme.
Il dit : « Ô Seigneur, qui est cet homme? »
Il lui fut répondu : « C'est ton fils David ».
Il dit : « Quel est la durée de vie que Tu lui as assignée, Seigneur ? »
Il lui fut répondu : « Soixante ans ».
Il dit : « Ô Seigneur, prolonge encore sa vie ! ».
Il lui fut répondu : « Non, sauf si Je prends des années de la tienne ! »
La durée de vie d'Adam était de mille ans. Il en céda quarante à David. Lorsque son heure arriva, l'ange de la mort vint prendre son âme, mais il lui dit :
« Il me reste encore quarante années à vivre ! »
Il avait oublié qu'il les avait données à son fils David.
Noé : Il invoque Dieu pour que son fils mécréant soit sauvé
- Et Noé invoqua son Seigneur et dit: "ô mon Seigneur, certes mon fils est de ma famille et Ta promesse est vérité. Tu es le plus juste des juges".
- Il dit: "ô Noé, il n´est pas de ta famille car il a commis un acte infâme. Ne me demande pas ce dont tu n´as aucune connaissance. Je t´exhorte afin que tu ne sois pas un nombre des ignorants".
- Alors Noé dit: "Seigneur, je cherche Ta protection contre toute demande de ce dont je n´ai aucune connaissance. Et si Tu me pardonnes pas et ne me fais pas miséricorde, je serai au nombre des perdants". (Coran 11.45)
Abraham : Il ment à trois reprises
Le Jour du jugement, les humains iront demander l'intercession des Prophètes l'un après l'autre. Lorsqu'ils arriveront au tour d'Abraham, il refusera leur requête en se rappelant sa faute passée.
Abu Hurayra rapporte : ... Ils iront trouver Abraham et lui diront : « Abraham, tu es prophète de Dieu et Son ami parmi les hommes. Intercède en notre faveur auprès du Seigneur ! Ne vois-tu pas dans quel état nous sommes ? » Mais il répondra : « Aujourd'hui, le Seigneur éprouve une colère qu'Il n'a jamais ressentie auparavant et qu'Il ne ressentira jamais plus à l'avenir. Et moi, j'ai menti par trois fois. J'ai assez à faire avec moi-même [trois fois] ! Adressez-vous à un autre que moi ! Allez trouver Moïse! » (Sahih Bukhari et Muslim)
Il s'agit de l'entrée d'Abraham, accompagné de sa femme Sarah, en Egypte. A cette époque, Pharaon sanguinaire et dictateur, prenait pour lui toute femme belle qu'il voyait. Lorsqu'il vit Sarah, il demanda à Ibrahim à propos d'elle. Craignant pour sa vie, celui-ci répondit que c'était sa soeur, au lieu de sa femme. Le Prophète Mohammed a dit qu'Allah préserva Sarah de Pharaon lorsqu'elle fut amenée chez lui et il ne lui fit aucun mal.
Abraham dit au sujet d'Allah : C´est de Lui que je convoite le pardon de mes fautes le Jour de la Rétribution. (Coran 26.82)
Moise :
Il tua un homme involontairement à une époque où il n'était pas encore Prophète
Il entra dans la ville à un moment d´inattention de ses habitants; il y trouva deux hommes qui se battaient, l´un était de ses partisans et l´autre de ses adversaires. L´homme de son parti l´appela au secours contre son ennemi. Moïse lui donna un coup de poing qui l´acheva. - [Moïse] dit: "Cela est l´oeuvre du Diable. C´est vraiment un ennemi, un égareur évident". Il dit: "Seigneur, je me suis fait du tort à moi-même; pardonne-moi". Et Il lui pardonna. C´est Lui vraiment le Pardonneur, le Miséricordieux! (Coran 28.15)
Je l´ai fait, dit Moïse, alors que j´étais encore du nombre des égarés. (Coran 26.20)
Il peut oublier
"Ne t´en prend pas à moi, dit [Moïse,] pour un oubli de ma part; et ne m´impose pas de grande difficulté dans mon affaire". (Coran 18.73)
David : Il avait 99 femmes et épousa une centième qui appartenait à un soldat en expédition dont on n'avait plus de nouvelles. Au retour du soldat, il réclama sa femme mais David refusa de la lui rendre. Dieu envoya deux anges pour tester la justice du roi David, et il reconnut son erreur.
- Et t´est-elle parvenue la nouvelle des disputeurs quand ils grimpèrent au mur du sanctuaire !
- Quand ils entrèrent auprès de David, il en fut effrayé. Ils dirent: "N´aie pas peur! Nous sommes tous deux en dispute; l´un de nous a fait du tort à l´autre. Juge donc en toute équité entre nous, ne sois pas injuste et guide-nous vers le chemin droit.
- Celui-ci est mon frère: il a quatre-vingt-dix-neuf brebis, tandis que je n´ai qu´une brebis. Il m´a dit: "Confie-la-moi"; et dans la conversation; il a beaucoup fait pression sur moi".
- Il [David] dit: "Il a été certes injuste envers toi en demandant de joindre ta brebis à ses brebis". Beaucoup de gens transgressent les droits de leurs associés, sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes oeuvres - cependant ils sont bien rares. - Et David pensa alors que Nous l´avions mis à l´épreuve. Il demanda donc pardon à son Seigneur et tomba prosterné et se repentit.
- Nous lui pardonnâmes. Il aura une place proche de Nous et un beau refuge. (Coran 38.21)
Salomon : Il oublie de faire sa prière lorsqu'on lui présenta de beaux chevaux.
- Et à David Nous fîmes don de Salomon, - quel bon serviteur! - Il était plein de repentir.
- Quand un après-midi, on lui présenta de magnifiques chevaux de course,
- il dit: "Oui, je me suis complu à aimer les biens (de ce monde) au point [d´oublier] le rappel de mon Seigneur jusqu´à ce que [le soleil] se soit caché derrière son voile.
- Ramenez-les moi." Alors il se mit à leur couper les pattes et les cous.
- Et Nous avions certes éprouvé Salomon en plaçant sur son siège un corps. Ensuite, il se repentit. (Coran 38.30)
Jonas : Fatigué et irrité par son peuple mécréant, Jonas quitta la ville sans la permission de Dieu et prit un bateau.
- Et Zun-Nun (Jonas) quand il partit, irrité. Il pensa que Nous N´allions pas l´éprouver. Puis il fit, dans les ténèbres, l´appel que voici: "Pas de divinité à part Toi! Pureté a Toi! J´ai été vraiment du nombre des injustes".
- Nous l´exauçâmes et le sauvâmes de son angoisse. Et c´est ainsi que Nous sauvons les croyants. (Coran 21.87)
Joseph : Dieu intervient pour renforcer le coeur de Joseph afin qu'il ne cède pas vers la turpitude
- Et, elle le désira. Et il l´aurai désirée n´eût été ce qu´il vit comme preuve évidente de son Seigneur. Ainsi [Nous avons agi] pour écarter de lui le mal et la turpitude. Il était certes un de Nos serviteurs élus. (Coran 12.24)
- Il dit: "ô mon Seigneur, la prison m´est préférable à ce à quoi elles m´invitent. Et si Tu n´écartes pas de moi leur ruse, je pencherai vers elles et serai du nombre des ignorants" [des pêcheurs]. (Coran 12.33)
Délivré de Prison, Joseph dit :
Je ne m´innocente cependant pas, car l´âme est très incitatrice au mal, à moins que mon Seigneur, par miséricorde, [ne la préserve du péché]. Mon Seigneur est certes Pardonneur et très Miséricordieux”. (Coran 12.53)
Muhammed : il a désiré répondre à une question dans le futur mais il a oublié de dire "Si Allah le veut"
- Et ne dis jamais, à propos d´une chose: "Je la ferai sûrement demain" sans ajouter : "Si Allah le veut", et invoque ton Seigneur quand tu oublies et dis: "Je souhaite que mon Seigneur me guide et me mène plus près de ce qui est correct". (Coran 18.23)
Allah pardonne les péchés passés et futurs du Prophète :
En vérité Nous t´avons accordé une victoires éclatante, afin qu´Allah te pardonne tes péchés, passés et futurs, qu´Il parachève sur toi Son bienfait et te guide sur une voie droite. (Coran 48.1)
Selon ‘Aïcha, le Prophète priait durant la nuit jusqu’à fendiller la peau de ses pieds. Je lui dis : « Pourquoi fais-tu tout cela alors que Dieu t’a effectivement pardonné tes fautes passées et futures ? » Il dit : « Ne serais-je pas [dans ce cas] un serviteur reconnaissant. » [Bukhari et Muslim]
Allah désapprouve le choix du Prophète d'échanger les prisonniers de Badr contre une rançon
Un prophète ne devrait pas faire de prisonniers avant d´avoir prévalu [mis les mécréants hors de combat] sur la terre. Vous voulez les biens d´ici- bas, tandis qu´Allah veut l´au-delà. Allah est Puissant et Sage. N´eût-été une prescription préalable d´Allah, un énorme châtiment vous aurait touché pour ce que vous avez pris. [de la rançon] (Coran 8.67)
Allah raffermit le Prophète
Ils ont failli te détourner de ce que Nous t´avions révélé, [dans l´espoir] qu´à la place de ceci, tu inventes quelque chose d´autre et (l´imputes) à Nous. Et alors, ils t´auraient pris pour ami intime. Et si Nous ne t´avions pas raffermi, tu aurais bien failli t´incliner quelque peu vers eux. Alors, Nous t´aurions certes fait goûter le double [supplice] de la vie et le double [supplice] de la mort; et ensuite tu n´aurais pas trouvé de secoureur contre Nous. (Coran 17.73)
Allah accueille le repentir du Prophète
Allah a accueilli le repentir du Prophète, celui des Emigrés et des Auxiliaires qui l´ont suivi à un moment difficile, après que les coeurs d´un groupe d´entre eux étaient sur le point de dévier. Puis Il accueillit leur repentir car Il est Compatissant et Miséricordieux à leur égard. (Coran 9.117)
Implorer le pardon d'Allah
Endure donc, car la promesse d´Allah est vérité, implore le pardon pour ton péché et célèbre la gloire et la louange de ton Seigneur, soir et matin. (Coran 40.55)
Al Aghar Ibn Yasâr Al Mouzanî rapporte que Le Messager de Dieu à dit : « O gens ! Revenez à Dieu et implorez de Lui votre absolution ; je me repens moi-même cent fois par jour » [Muslim]
Sache donc qu´en vérité, il n´y a point de divinité à part Allah, et implore le pardon pour ton péché, ainsi que pour les croyants et les croyantes. Allah connaît vos activités (sur terre) et votre lieu de repos (dans l´au-delà). (Coran 47.19)
Le Prophète s'est détourné d'un aveugle à un moment où il s'entretenait avec des nobles
80.1 Il s´est renfrogné et il s´est détourné
Commentaire : Muhammad, s’est renfrogné et s’est détourné parce que l’aveugle (Ibn Umm Maktûm, déjà converti) est venu le questionner alors qu’il s’entretenait avec des notables de la Mecque. Cette impatience lui est reprochée.
80.2 parce que l´aveugle est venu à lui
80.3 Qui te dit : peut-être [cherche]-t-il à se purifier
80.4 ou à se rappeler en sorte que le rappel lui profite
80.5 Quant à celui qui se complait dans sa suffisance (pour sa richesse)
80.6 tu vas avec empressement à sa rencontre
80.7 Or, que t´importe qu´il ne se purifie pas
Commentaire : Le Prophète n’est chargé que de transmettre: mieux vaut donc qu’il s’adresse à qui le lui demande. Du moins l’apôtre ne doit-il pas, pour s’occuper des mécréants, négliger les convertis, si humbles soient-ils. C’est l’effort et le mobile qui comptent lors du Jugement dernier, et non pas le résulta de l’effort.
80.8 Et quant à celui qui vient à toi avec empressement
80.9 tout en ayant la crainte
80.10 tu ne t´en soucies pas
80.11 N´agis plus ainsi ! Vraiment ceci est un rappel
Commentaire : Il faut comprendre que le reproche d’Allah fait au Prophète est un reproche adressé à quelqu’un qui L’aime et qui est aimé de Lui. Il est empreint de douceur car le verset emploie la troisième personne du singulier, comme si la personne considérée était absente. En effet, il n’est pas dit : «Tu t’es renfrogné et tu t’es détourné ». Le Prophète a été éduqué par Allah car il est aimé par Lui. Il est ainsi éclairé par la lumière de la vérité. Lui-même a dit : « Mon Seigneur m’a éduqué et Il a parfait mon éducation »
À partir de ce jour, le Prophète, paix et bénédictions sur lui, ne cessa de se montrer particulièrement généreux envers `Abd Allâh Ibn Umm Maktûm, de lui demander de ses nouvelles, de subvenir à ses besoins et de l’inclure dans son conseil toutes les fois qu’il s’approchait. Cela n’est en rien étonnant. Dieu , Exalté soit-Il , ne lui a-t-Il pas fait un reproche , le reproche de Celui qui Aime vers son bien-aimé , au sujet de `Abd Allâh ?
Plus tard, il saluait souvent `Abd Allâh Ibn Umm Maktûm avec ces mots humbles : "Bienvenue à celui à propos de qui mon Pourvoyeur, Exalté soit-Il, m’a fait un rappel."
Les Hadiths de la nature humaine du prophète à distinguer de sa mission prophétique :
Erreur du Prophète en donnant un avis agricole
Lorsque le prophète arriva à Médine, il trouva ses habitants en train de polliniser les feuilles des dattiers. Lorsqu'il leur demanda la raison pour laquelle ils faisaient cela, ils lui répondirent que c'était une habitude. Les médinois demandèrent au prophète s'ils devaient continuer. Il leur dit "Je ne sais pas". Ils insistèrent alors il leur suggéra que s'ils ne le faisaient pas, ce serait mieux. Ils abandonnèrent ensuite cette habitude mais l'année suivante, leur récolte fut moins importante. Lorsqu'ils en informèrent le prophète de ce fait, il leur répondit : "Je ne suis qu'un être humain. Lorsque je vous donne quelque chose concernant votre religion, alors acceptez-le, mais lorsque je vous donne quelque chose sur Dounya (les choses de ce bas monde), alors je suis simplement un être humain." (Sahih Muslim Livre 30, numéro 5831)
Le Prophète fit la prière de Duhr en deux rak'a par oubli
'Abdallah-ben-Mas'oud a dit : "Le Prophète fit sa prière ; (je ne sais au juste, dit Ibrahîm, s'il l'avait allongée ou écourtée.) Quand il eut fait la salutation finale on lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, est-il survenu quelque chose au cours de cette prière ? --- Pourquoi cela ? demanda-t-il. --- Parce que, répliqua-t-on, vous avez prié de telle et telle manière." Fléchissant alors ses jambes, le Prophète se tourna du côté de la qibla, fit deux prosternations et la salutation finale. Quand il se retourna vers nous il dit : "S'il était survenu quelque chose, au cours de la prière, je vous en aurais informé. Mais je suis un homme comme vous, susceptible d'oublier comme vous oubliez vous-mêmes. Si j'oublie de faire quelque chose, faites m'en souvenir. Si l'un de vous a des doutes au sujet de sa prière, qu'il cherche à se rapprocher le plus tôt possible de la forme exacte, qu'il achève ainsi sa prière, qu'il prononce ensuite la salutation finale, puis qu'il fasse deux prosternations." (Bukhari)
Le Prophète a reconnu que l'oubli qui lui est arrivé fait partie de sa condition humaine.
Le Prophète reconnait qu'il peut s'énerver comme tout le monde
Il a été rapporté ces propos qu'à tenus le Prophète à Oum Salim : "Ô Oum Salim ! Ne sais-tu pas que j'ai posé une condition à mon Dieu et j'ai dit : je suis un être humain, je fais preuve de contentement à l'instar des humains et je me fâche comme eux - si jamais je fais à l'encontre de quelqu'un de ma Nation une invocation qu'il ne mérite pas, qu'Il la lui transforme en purification, zakat et (moyen de) rapprochement auprès de Toi." (Muslim)
La possibilité de se tromper en tant que Juge
Um Salama (l'épouse du Prophète) rapporte : L'Envoyé de Dieu a entendu plusieurs personnes se quereller devant la porte de sa demeure. Il sortit de chez lui et dit : "Je ne suis qu'un être humain, et il arrive que des adversaires viennent me voir (pour régler leurs différends); peut-être que quelqu'un parmi vous peut soumettre son cas avec plus d'éloquence que l'autre, au moyen duquel je le considère véridique et je lui donne un jugement en sa faveur. Mais, si je donne le droit à un musulman à la place d'un autre par erreur, alors il ne prend en réalité qu'une partie du feu de l'enfer. Il a le choix entre le prendre ou y renoncer. " (avant le jour de la Résurrection) (Bukhari)
Les Messagers et les Prophètes ne ménagent aucun effort pour rendre justice dans les affaires qui leur sont soumises. Et ils rendent justice suivant ce qu'ils croient être juste, mais ils ne connaissent pas l'invisible ni le futur et peuvent donc se tromper. C'est le cas du Prophète David alors que son fils Salomon réussit à bien juger.
Abou Houreira rapporte qu'il a entendu le Prophète dire : "Il y avait deux femmes qui avaient chacune un fils. Le loup vint un jour emporter l'un des enfants. L'une des femmes dit à l'autre : c'est ton fils qui a été pris ; l'autre lui répondit : non, c'est le tien. Elles allèrent chez David et l'informèrent (du litige). Celui-ci jugea que l'enfant en vie est le fils de la plus âgée. Elles allèrent voir son fils Salomon. Celui-ci dit à l'assistance : apportez un couteau, je vais le partager entre les deux. La plus jeune des femmes le supplia de ne pas exécuter son acte, car, dit-elle, c'est son fils à elle (la plus âgée). Salomon conclut que c'est plutôt le fils de la plus jeune." (Bukhari)
David jugea donc en écoutant le témoignage des deux femmes. La plus âgée a dû s'exprimer avec plus d'éloquence que la jeune, en usant de son expérience et de sa maturité et elle a ainsi obtenu le jugement en sa faveur. Cependant, il y avait le fils de David, Salomon, dont la sagesse et la renommée étaient répandues dans tout le pays. Il décida de couper l'enfant en deux afin de faire ressortir l'amour maternel d'entre les deux femmes et ainsi reconnaître la vraie mère. Et c'est la plus jeune qui se jeta sur l'enfant en suppliant Salomon de le donner à la plus âgée afin de l'épargner, c'est pourquoi elle obtient le jugement en sa faveur.
Le Prophète a dit : « Quand le juge prononce un jugement après un effort de réflexion, si son jugement s'avère juste, il bénéficiera de deux récompenses, et s'il se trompe, il en retirera une récompense. » [Bukhari et Muslim]
Le Prophète veut rencontrer Allah sans dette et demande à la foule le règlement de ses comptes d'ici-bas sur le plan physique, morale et financier
Extrait d'un sermon, 5 jours avant la mort du Prophète : « Ô gens, celui à qui j’ai fouetté le dos, voici mon dos qu’il prenne sa revanche; ô gens, celui à qui j’ai insulté l’honneur, voici mon honneur qu’il prenne sa revanche, ô gens, celui à qui j’ai emprunté de l’argent, voici mon argent qu’il prenne son dû ». Mais craignant que les gens soient embarrassées le prophète (Que la Grâce et le Salut lui soient accordés) dit : « Ô gens, ne craignez point de ressentiment de ma part, je veux seulement rencontrer mon Seigneur sans aucune dette envers quelqu’un ici-bas ». Alors un homme se leva et dit : «Ô messager d’Allah, Vous me devez trois dirhams. » Le prophète (Que la Grâce et le Salut lui soient accordés) dit : « Qu’Allah te récompense » Et il ordonna qu’on lui paie son dû.
III. Argument des Chiites et des Chrétiens
Il y a consensus chez les Duodécimains que les prophètes et les imams sont immunisés contre les péchés mineurs. Pourtant, les Textes indiquent clairement qu'ils n'en sont pas protégés. Ils vont même jusqu'à considérer ceci comme un blasphème à l'encontre des Prophètes et Messagers. Cette exagération les amène même à falsifier l'interprétation des textes coranique. Mais, ce à quoi ils se livrent provient de leurs désirs et qu'Allah nous garde de tels comportements.
- Argument Chiite : Allah a ordonné à ses serviteurs de suivre les Prophètes
En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle pour quiconque croit en Allah et au Jour Dernier et invoque Allah fréquemment. (Coran 33.21)
Les Chiites citent ce verset et déclarent : Comment suivre un modèle et lui faire confiance, si lui même commet des péchés ? Devons nous le suivre dans son péché alors qu'Allah nous enjoint à l'obéissance ?
Ainsi, selon eux, il y a une contradiction puisque Allah ne peut pas ordonner à son serviteur d'obéir aux lois divines tout en lui ordonnant de suivre un modèle qui commet des péchés.
Cet argument n'est valable que si le péché du Prophète reste caché. Mais le fait qu'Allah montre à Ses Messagers et Prophètes qu'ils ont commis tel péché, le fait qu'ils se repentent immédiatement et que Dieu leur pardonne sans les faire attendre, cela ôte à l'argument toute valeur convaincante.
Ainsi, personne ne peut prétendre avoir été trompé en prétextant avoir suivi le péché de tel Prophète, puisque Allah l'en informait rapidement que ce soit par un rappel, une révélation ou une épreuve, et que ce dernier se repentait sur-le-champ. Par conséquent, c'est le repentir du Prophète qui constitue l'action à imiter et non pas son péché.
Le Messager de Dieu à dit : « O gens ! Revenez à Dieu et implorez de Lui votre absolution ; je me repens moi-même cent fois par jour » [Muslim]
Le Saint Coran n'évoque les péchés des Prophètes qu'avec le Pardon qui les accompagne. Donc, les Prophètes ne demeurent pas avec les péchés et ils ne retardent pas de se repentir. Allah les a gardés de cela. Et ils sont après leur repentir encore plus parfaits qu'avant.
Il dit également : « Tout les fils d’Adam commettent des erreurs mais le meilleurs d’entre eux sont ceux qui se repentent. » (Rapporté par At-Tirmidhi, Ibn Madjah, Ad-Darimi)
Donc, les confusions faites par la doctrine de l'imamisme duodécimain sont complètement démenties, car nous avons démontré leur fausseté par des preuves claires qui n'amènent qu'à la bonne voie.
- Argument Chrétien : Le pêcheur est inférieur en valeur devant Allah et seul un être infaillible peut le délivrer de son péché.
Selon le christianisme, Jésus est un être infaillible, c'est à dire sans péché depuis sa naissance jusqu'à sa mort, incapable d'oublier quoique ce soit, ni de commettre aucune erreur volontaire ou involontaire, que ce soit conscient ou inconscient. Ils l'ont surnommé "la brebis sans tache" ainsi que "l'agneau sans défaut". Sa perfection avait atteint un tel niveau, qu'ils ont fini par l'idolâtrer en proclamant qu'il était "Dieu fait chair". Selon eux, son incarnation en tant qu'humain est une miséricorde pour l'univers, car il est venu pour l'ultime sacrifice : racheter les péchés de l'humanité.
Par cette idéologie, les chrétiens déclarent que tous les pécheurs sont en états d'infériorité et ont besoin de Jésus pour se faire racheter. L'islam est bien évidemment venu corriger cette doctrine satanique.
- Le pêcheur qui se repent est mieux considéré devant Allah qu'avant son péché :
Les Anciens disaient : "David était, après son repentir, mieux placé chez Allah qu'auparavant". Parce qu'il avait dans son coeur beaucoup de regrets. De peur d'Allah, il se jeta à terre prosterné implorant son pardon. De même qu'il entreprenait beaucoup d'efforts par l'invocation, par des actes de bienfaisance souhaitant ainsi que les bonnes actions effacent les mauvaises.
Le Prophète a dit : « La salat la plus aimée de Dieu est celle de David et le jeûne préféré de Dieu est celui de David. » Il dit également : « Nul n'a mangé de nourriture meilleure que celle acquise du travail de ses mains. Le prophète David se nourrissait du travail de ses mains. »(Bukhari et Muslim)
Allah dit : « Et rappelle-toi David, Notre serviteur, doué de force [dans l´adoration] et plein de repentir [à Allah]. » (Coran 38.17)
- Allah se réjouit du repentir de son serviteur
Le Messager de Dieu a dit : « Certes Dieu se réjouit du repentir de Son esclave plus que ne se réjouit l'un de vous lorsqu'il se retrouve par hasard son chameau après l'avoir perdu dans une terre désertique » (Bukhari)
Dans le Saint Coran, Dieu dit : « Car Allah aime ceux qui se repentent; et Il aime ceux qui se purifient. » (2.222) Et le Très-haut dit, montrant la récompense des repentis : « Celui qui se repent, croit et accomplit une bonne oeuvre. Ceux-là, Allah changera leurs mauvaises actions en bonnes et Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (25.70)
Le Prophète a dit : « Par Celui qui tient mon âme dans Sa Main! Si vous ne commettiez pas de péchés, Dieu vous anéantirait et vous remplacerait par des gens qui commettraient des péchés et demanderaient pardon à Dieu qui leur pardonnerait. » (Muslim)
- Le pardon de Dieu efface le péché et ce dernier n'est plus comptabilisé
Anas rapporte que le Messager de Dieu a dit : Dieu Tout-Puissant dit : Ô fils d'Adam, aussi longtemps que tu M'appelleras et que tu Me prieras, Je te pardonnerai pour ce que tu as fait, et Je ne t'en tiendrais pas rigueur. Ô fils d'Adam, même si tes péchés devait atteindre les nuages du ciel, et que tu Me demanderais alors pardon, Je te pardonnerai. Ô fils d'Adam, même si tu venais à Moi avec des péchés aussi grands que la terre et que tu te présenterais alors à Moi, sans M'attribuer aucun associé, Je t'accorderai un pardon presque aussi grand. (Rapporté par at-Tirmidhi)
Un sage a dit : "Si le pardon n'était pas la chose qu'Allah aime le plus, Il n'aurait pas occasionné le péché pour le meilleur de Sa créature."
Conclusion
Le péché est une preuve d'humanité
Les Messagers et les Prophètes sont des humains. Allah les a protégés dans leur Mission de transmission du message. Ils n'en oublient ni n'en diminuent rien. De cette façon, la Révélation parvient à ceux à qui ils ont été envoyés, complète et totale comme le voulait Allah le Supérieur, le Très-Haut.
Cette infaillibilité ne les accompagne pas toujours. Il leur arrive de faire de petites erreurs parce qu'ils sont humains. Mais la Clémence d'Allah les sauve, car Il les informe qu'ils ont commis des fautes et Il leur pardonne.
Cheikh Mustapha Al-Marâghi, cheikh d'Al-Azhar, dit : "La Révélation ne signifie pas toute action que font les Prophètes ou toute parole qu'ils disent. Ils sont sujets à commettre des fautes. La seule différence avec les autres humains, c'est qu'Allah ne les laisse pas dans l'erreur après qu'ils l'ont commise."
Honneur et respect des Prophètes
Ces péchés qu'il arrive aux Prophètes de commettre ne doivent pas être un prétexte pour les calomnier et les médire. Ce sont de petites erreurs peu nombreuses qu'Allah leur a pardonnées et les a dépassées. De même qu'Il les a même purifiés. Le musulman doit donc prendre en exemple pour lui-même. Si les honorables Messagers choisis par Allah ont été rappelés à l'ordre par Lui pour de petites erreurs, il nous appartient à nous autres humains de faire très attention et d'avoir peur de nos erreurs, de nos péchés, et nous devons prendre exemple des Prophètes et Messagers et demander le Pardon d'Allah en allant toujours à Lui et en L'implorant.
De l'infaillibilité des non-prophètes
Les gens de la Sunna et de la Jama'a n'accordent pas l'infaillibilité aux humains autres que les Prophètes, fussent-ils les plus méritants de cette Oumma après Mohammed : ses Compagnons (qu'Allah les agrée) et parmi eux, Abou Bakr Essiddiq , et 'Omar. Même eux ne sont pas infaillibles. Le premier Calife Abou Bakr Essiddiq dit dans son premier discours de Calife : « Ô peuple, j'ai été désigné [pour être votre Calife], mais, je ne suis pas le meilleur parmi vous. Si je fais du bien, aidez-moi; si je fais du mal, redressez-moi. » Et lorsqu'une femme contredit dans un débat Omar Ibn El Khattab en avançant judicieusement ses preuves, le deuxième Calife dit tout simplement : « Une femme a raison et Omar a tort. »
De l'infaillibilité d'El-Mou'iz, le Fatimide
Les fidèles d'El-Mou'iz Ibn Temim, communément appelé El-Mou'iz lidini Allah El-Fatimi, pensent qu'il est immunisé, lui et ses enfants, contre péchés et fautes. Cette prétention est nulle et elle a pour but d'égarer les gens en intronisant ce dictateur comme prophète pour que ses dires soient une religion à suivre. Sinon, celui qu'on appelle El-Mou'iz et ceux que l'on appelle les Fatimides ne sont pas descendants de Fatima, mais d'Abdallah Ibn El-Qaddâh. Ils considéraient leurs imams comme infaillibles. Abou Hamed El-Ghazali, dans son livre qu'il écrit pour leur répondre, dit d'eux : "L'apparence de leur secte, c'est le refus [des premiers Califes]; mais son essence, c'est l'incroyance pure."
De l'infaillibilité des douze imams
Les Chiites prétendent aussi que leurs douze imams sont infaillibles. L'infaillibilité qu'ils leur attribuent est la même que celle qu'ils attribuent aux Prophètes. Celui qui le nie et qui prétend le contraire est considéré selon eux comme non-croyant.
Leur but est de rendre les dires des imams comme preuve juridique à l'instar du Coran et de la Sunna. Et c'est pour cette raison que la Législation chez eux ne s'arrête pas à la mort du Prophète Mohammed mais elle continue jusqu'à la disparition de leur douzième imam.
"Ô croyants! Obéissez à Allah et obéissez au Messager et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement. Puis si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour Dernier. Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation." (Coran 4.59)
Les Chiites prétendent que "ceux d'entre vous qui détiennent le commandement." sont leurs douze imams. Cependant, peut il y avoir plusieurs Imams détenant le commandement sur une même période, qui se disputeraient avec leurs fidèles, pour renvoyer l'affaire devant le Messager ? Il s'agit plutôt des chefs que le Prophète nommait, et à qui les musulmans devaient obéissance durant les expéditions.
Si les imams avaient été infaillibles, il aurait été commandé de revenir à Allah, au Messager et aux imams. C'est la preuve du contraire de leur infaillibilité.
Ali et ses fils Hassan et Hussein divergeaient parfois les uns des autres dans le savoir et le jugement, comme tous les détenteurs du savoir qui divergent les uns par rapport aux autres. S'ils avaient été infaillibles, la contrariété des uns envers les autres aurait été impossible. Hassan divergeait parfois dans les batailles avec son père Ali et n'aimait pas beaucoup ce que faisait ce dernier et, finalement, Ali revenait à l'idée de son fils et comprenait que c'était la bonne voie à suivre. De même, l'homme infaillible ne doit pas avoir deux dires contraires, à moins que l'un ne vienne abroger l'autre. Hassan a recommandé à son frère Hussein de ne pas obéir aux Irakiens et de ne pas leur demander de lui obéir. S'il était infaillible, Hussein n'aurait pas désobéit.